Réalisation paille

La paille en région Grand Est

Découvrez toutes les fiches détaillés sur ce matériau biosourcé : caractéristiques techniques, avantages, usages, les points de vigilance ou encore le cadre réglementaire et les certifications.

Ce sont les premiers qui ont eu l’idée d’empiler ces éléments constructifs que constituent les bottes de paille pour former des murs capables de supporter un toit afin de se faire des maisons rudimentaires où se protéger le temps des saisons aux champs.

Depuis, cette technique perdure puisque l’on construit encore en « paille porteuse/structurelle » mais d’autres usages des bottes de paille ont été expérimentés et validés, à commencer par le remplissage de caissons ou d’ossatures en bois depuis 1920 (y compris la technique du GREB) et, bien plus récemment le doublage de murs existants pour isoler par l’extérieur.

C’est surtout avec la paille de céréale sous forme de bottes que la filière se développe, d’abord avec des pionniers un peu isolés, puis de manière plus massive, coordonnée et professionnalisée à partir des années 1980, avec une accélération à partir des années 2000. Désormais, on dénombre des milliers de bâtiments intégrant de la paille à travers le monde et les réseaux construction paille sont très dynamiques dans de nombreux pays, et notamment en France avec plus de 8000 réalisations, des règles professionnelles depuis 2012 et des centaines de professionnels formés.

C’est cette version de la paille à laquelle on pense souvent quand on parle de la construction paille, tout spécialement depuis que le Réseau Français de la Construction Paille, le principal regroupement de professionnels et de convaincus autour du matériau, s’est doté de ses propres règles de l’art, les Règles Professionnelles CP2012 et d’une formation baptisée ProPaille pour les transmettre.

Certains acteurs continuent en parallèle d’explorer les autres possibilités offertes par le matériau paille, cette fois sans être lié par des ficelles sous forme de bottes :

  • Soit avec des fibres longues, avec la technique du terre-paille où la paille est mise en œuvre liée par une barbotine d’argile dans des coffrages ou banches retirés et déplacés au fur et à mesure du séchage et de l’avancée du remplissage de l’ossature bois
  • Soit avec des fibres courtes, suivant une filière humide pour des mortiers allégés (enduits, BTC…) ou une filière sèche, en plein développement (soufflage de paille en vrac pour isoler des surfaces horizontales ou insufflation dans des caissons, à la machine).

A noter : les dernières mises en œuvre citées se rapprochent vraiment de ce que l’on peut faire avec d’autres fibres végétales comme la chènevotte de chanvre ou une autre partie des céréales, la bale (nom de la cosse qui enferme et protège les grains), dont les usages dans le bâti sont explorés par la formidable association Bâtir en Balles

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